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Réflexions sur le Bouddhisme

Les textes publiés sur cette page reflètent mon propre itinéraire dans le Bouddhisme.

On trouvera des réflexions à caractère critique aussi bien que des essais plus techniques ou d'ordre comparatif.

Cette page s'ouvre sur un courrier envoyé à l'I.E.B. qui permet de saisir ce que fut mon itinéraire dans le Bouddhisme et les raisons de mon désengagement.  

Si  l'on devait choisir les articles les plus emblématiques de ma réflexion et qui remettent sérieusement en cause la doctrine du Bouddhisme, ceux concernant le Dharma, la loi morale et la karma sont assurément ceux qu'il faudrait lire en premier. 

Courrier à l'I.E.B.
Courrier de l'I.E.B.
La place du sacré
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La place du sacré dans le Bouddhisme.

Un oubli révélateur.

Pour les adeptes et les moines bouddhistes, ainsi que pour l'opinion publique occidentale, le Bouddhisme est la sagesse ou la religion de la compassion et de la non-violence. Ce faisant, le Bouddhisme ne serait pas une religion comme les autres, et pourrait même représenter une sorte de sagesse agnostique, moderne et rationnelle.

Or, l'analyse de certains récits comme celui de la mort et des funérailles du Bouddha, ou encore l'épisode crucial de son Eveil, montrent au contraire que le religieux et la dimension sacrificielle se trouvent au cœur même du Bouddhisme, qui a tenté en vain de les éradiquer. Plus encore, car ces récits révèlent que l'origine de cette religion ne se situe pas en elle-même.  

Cette réalité, difficile à admettre, se doit pourtant d'être exhumée, afin de conférer au Bouddhisme sa véritable nature, loin de ses préceptes pragmatiques de sagesse et de sa pratique de méditation.

Nâgarjuna
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La pensée de Nâgârjuna incline-t-elle vers le nihilisme?

Rien de plus difficile, philosophiquement, et sans doute de plus audacieux, que de discuter ou de vouloir réfuter la pensée nâgârjunienne qui semble au-delà de toutes les tentatives de ce genre. Mais si l'on veut comprendre en quoi cette pensée représente un dévoiement du Bouddhisme originel, cet exercice, aussi périlleux soit-il, est absolument indispensable.

C'est ce que la première partie de cette réflexion se propose de faire.

La seconde explore les inconséquences de la logique nâgârjunienne, d'essence nihiliste et idéaliste.

Elle insiste sur des notions techniques comme la vacuité et la causalité, abusivement confondues par le maître du Mâdhyamaka, dont l'enseignement est toujours en vigueur dans les bouddhismes zen et tibétain.

Ego et responsabilité morale

Le problème de l'ego et de la responsabilité morale dans le Zen et le tantrisme tibétain.

Ces deux courants constituent aujourd'hui, en Occident, le cœur du phénomène du néobouddhisme.

Ce court article analyse les points de vue de chaque courant quant à la question de l'ego et de la responsabilité individuelle, notamment pour en dégager les contradictions et les impasses.

Contradictions du Bouddhisme

Le Bouddhisme face à ses contradictions.

Conservatisme, intellectualisme et vestiges de mentalité archaïque dans le Bouddhisme.

Il semble communément admis aujourd'hui que le Bouddhisme serait une sagesse rationnelle parfaitement adaptée à notre monde contemporain. Et qu'il échapperait ainsi aux archaïsmes des autres religions, condamnées à rester figées dans leur passéisme. 

Or, il n'en est rien.

Non seulement le Bouddhisme est une religion comme les autres, comprenant un conservatisme religieux comparable aux autres, mais il n'est pas exempt de défauts dans sa doctrine, dont la plupart proviennent de son incapacité à avoir su évoluer au fil des siècles. Et ce, quels que soient les courants dont il fut traversé.

Cet article fait le point sur ces questions critiques. 

Les ambiguïtés de la méditation
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Méditation et méconnaissance.

Dans cet article, j'analyse plusieurs aspects de la pratique de la méditation, méconnus jusque-là.

L'anthropologie et la psychanalyse m'ont fourni les moyens d'approfondir ce que signifie une telle pratique qui n'est pas une praxis, au sens grec, et ne produit rien de spécifique.

Comment une telle pratique censée illuminer la conscience de celui qui l'adopte et le mener à l'Eveil peut-elle produire incidemment de tels effets de méconnaissance? Telle est la question que ces adeptes devraient un jour se poser et à laquelle je tente ici de répondre…

Je suis parti d'un constat simple : celui de l'inefficacité de la méditation, et même de certains aspects néfastes qui lui sont inhérents et que peu de pratiquants jusqu'à présent ont reconnu. 

J'explore ainsi la pratique de la méditation dite de "pleine conscience" qui m'a semblé être un oxymore, notamment au regard des phénomènes qui peuvent advenir pendant la méditation, et qui sont ignorés de cette même conscience comme du méditant qui s'y livre.

Le Bouddha et le Christ
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Le Bouddha et le Christ.

Deux figures de fils spirituels en opposition avec l'autorité paternelle.

Si l'on soumet à l'analyse les biographies comme les personnalités de ces deux grands fondateurs de religion, celles-ci révèlent une caractéristique qui leur est commune: à savoir,  leur opposition à l’autorité paternelle et à la Loi, qu'elle soit celle de leur époque ou encore la Loi naturelle.

C'est à la fois ce qui les distingue des autres figures religieuses, et ce qui a conféré une aura unique et une puissance sacrale et religieuse à nulle autre pareille aussi bien à leur personne qu'à leur enseignement.

Cet article tente de comprendre ces ressorts aussi cachés que mystérieux...

Les dérives de la sagesse
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Les dérives de la sagesse bouddhique: 

de l'hypertrophie de la compassion à la transgression de la Loi.

Parmi les sentiments moraux, la compassion a connu, ces dernières années, une promotion médiatique sans précédent. Au point d'avoir même supplanté la vertu chrétienne qui l'a précédée et qui lui a longuement préparé la voie : l'amour-charité. Fort de son aura médiatique, renforcée par le succès du bouddhisme tibétain en Occident, la compassion n'en comporte pas moins des ambiguïtés qu'il me semble nécessaire de relever et d'analyser. C'est à partir de quelques passages du livre de M. Ricard que j’entreprends cette analyse critique et qui ouvre cette réflexion sur les dérives du Bouddhisme.

Dans une seconde partie, j'interroge la compassion et l'amour bienveillant qui, à l'instar de l'altruisme, font partie des vertus recommandées par le Bouddhisme. Étonnamment, elles ne trouvent aucune place dans les textes anciens qui décrivent ou relatent l'Eveil du Bouddha. Je tente de comprendre cette absence que peu d'auteurs et de commentateurs ont relevée. Et je souligne les limites éthiques et spirituelles de la compassion. 

Enfin, ce n'est pas le moindre des paradoxes, qu'aime pourtant cultiver un Bouddhisme comme le Mahâyâna, que celui qui oppose la Sagesse, ou Prajnâ, à la Loi, le Dharma. 

De sorte qu'il est possible, à partir des textes eux-mêmes, non seulement de comprendre en quoi consiste une telle opposition qui va jusqu'à l'incompatibilité, mais aussi de saisir l'enjeu exact de la présence, toujours exaltée dans les sûtras, de cette Sagesse, en vérité, fort peu vertueuse. C'est la notion de jouissance, à la fois au sens donné par la phénoménologie et par la psychanalyse, mais que l'on retrouve aussi dans les pratiques bouddhiques, qui permet de comprendre la nature borderline de cette prajnâ...  

Dharma
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L'ambiguïté du Dharma hindou et bouddhique.

Sa nature sacrificielle.

Cette réflexion est née d'un constat au sujet des définitions du terme dharma en sanskrit, ou dhamma en pâli, qui désignent la Loi ou le droit, mais qui offrent de cette notion des définitions pour le moins floues là où on se serait attendu, au contraire, à un ensemble solide et fiable. 

En analysant ces deux notions qui se recoupent, la seconde s'inscrivant à la suite de la première, j'ai pu relever une profonde ambiguïté qui leur était inhérente, et qui tendrait à discréditer l'idée de Loi et de droit qu'elles dénotent. Ce faisant, c'est l'importance même de l'idée de morale qui, dans ces deux grandes religions, se trouve incidemment remise en cause.

De plus, la relecture d'un certain nombre de textes m'a permis de faire une découverte majeure au sujet du dharma.

À savoir que celui-ci, à ses origines, n'a pas désigné une notion religieuse ou politique, encore moins un concept métaphysique neutre auquel s'attachent encore des religions comme l'Hindouisme et le Bouddhisme. Mais il provient, en fait, du champ lexical du sacrifice et du rituel présent dans toute l'aire religieuse indo-iranienne.

Ce qui change tout et confère au dharma sa vérité religieuse, aujourd'hui totalement enfouie sous des siècles de spéculations et d'extrapolations...

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La loi morale dans le Bouddhisme.

Commentaire au courrier de D. Treutenaere.

Cet article fait suite au précédent, et traite de la question de la morale dans le Bouddhisme, qu'il faut distinguer de l'éthique.  

C'est à partir d'un échange de courriers avec un spécialiste de la tradition theravâda, D. Treutenaere, que je développe mes critiques.

Loi morale et Bouddhisme
Langage
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La question de la philosophie du langage dans le Bouddhisme.

Les apories de la pensée bouddhique.

Fort de sa psychologie, qui s'est répandue en Occident avec la pratique de la méditation, ou encore de sa logique que les courants spéculatifs du Mahâyâna ont développée, le Bouddhisme a étrangement passé sous silence certains aspects fondamentaux de la psyché humaine.

Le langage, qu'il n'est jamais parvenu à identifier en tant que tel, et qu'il faut différencier de la parole et de ses usages, en est un. 

C'est cet oubli majeur, et qui a grevé la pensée du Bouddhisme en l'enfermant notamment dans un psychologisme aujourd'hui pour le moins désuet, que je tente d'analyser dans cet article à partir d'un échange de courriers avec un spécialiste de la tradition theravâda.

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Le karma.

De la notion philosophique à la croyance religieuse.

Après la notion de Dharma que j'ai analysée ci-dessus, c'est sur celle de karma que je me penche en cette suite de trois articles.

Victime de son succès en Occident, ce terme de karma connote des réalités disparates et souvent contradictoires. En le resituant dans son contexte d'origine, cette réflexion interroge ce qui en fait la spécificité, et dégage la teneur de ce terme polysémique. ce faisant, j'en viens aussi à émettre des doutes sérieux quand à la rationalité et à la pertinence de ce terme passe-partout.

Et je tente de lui redonner une certaine crédibilité en l'associant à une autre notion religieuse tout aussi fondamentale qui le complète, mais que le Bouddhisme, dans l'élan de sa révolution culturelle et spirituelle, a fait disparaître : la dette. 

Cette réflexion est divisée en trois articles qui se complètent.

Karma
Histoire du Bouddhisme et du Christianisme
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L'histoire des origines du Bouddhisme et du Christianisme:

Une opération d'occultation de la réalité historique.

Ces deux grandes religions partagent des éléments communs, au-delà même de leur obsession de l'éthique.

En apparence, rien n'est plus étranger à la sagesse bouddhique que la foi chrétienne, et inversement. Mais les récits de leurs origines trahissent un même mouvement d'occultation de la réalité historique qui a été refoulée dans le mythe et le légendaire.

La distinction théologique entre Jésus de Nazareth et le Christ, pour le Christianisme, et celle entre Sakyamuni et le Bouddha, pour le Bouddhisme, fournit déjà en soi un indice remarquable.

Je m'attache, en cette réflexion, à démystifier les récits d'origine de ces deux grandes religions et je propose une autre conception de leurs origines qu'il faut, selon moi, penser sur un mode pluriel.

Mort - Nirvâna
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Mort - Nirvâna - Immortalité

Comment est-il possible de reconnaître le Nirvâna?

Un défaut dans la pensée bouddhique.

Il aurait été regrettable, après l'analyse des notions de dharma et de karma, de ne pas s'interroger sur  celle de nirvâna

Mon mode d'approche diffère légèrement dans cet article en ce que j'interroge non pas seulement la notion elle-même, ce qui a été fait maintes fois dans des études érudites, mais la prétention du Bouddhisme à accéder et surtout à pouvoir connaître et reconnaître cet état au-delà de tous les états. 

Il m'est en effet apparu que la doctrine bouddhique se contentait de constater que le Bouddha comme les êtres éveillés accédaient au nirvâna. Mais sans préciser comment une telle connaissance ou reconnaissance était possible de la part de sujets humains voués par définition à la finitude, et donc ignorant ce qui les surpasse.  

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Les conséquences des apories du Bouddhisme ancien

Impasses et limites d'une doctrine religieuse

Rares sont les auteurs qui se sont penchés sérieusement sur la doctrine du Bouddhisme ancien et qui en ont relevé les failles ou les impasses philosophiques.

La plupart on loué celle-ci en estimant qu'elle pouvait même devenir la nouvelle religion de l'Occident, avec la disparition du Christianisme.

Mais une fois que le regard ébloui par cette sagesse se dessille, il est enfin possible d'en discerner les limites et les erreurs.

C'est que je tente de faire à partir d'échanges de courriers avec Didier Treutenaere, spécialiste du Bouddhisme therâvâda. 

Apories du Bouddhisme
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